Le peintre Huberlant est né à Mont-sur-Marchienne sous le signe de la Balance.

Sa rencontre avec Luc Canon qui l’épouse en avril 1988 alors qu’il avait trentre cinq ans de plus qu’elle, allait complètement transformer son existence. Ce curieux personnage, qualifié d’exceptionnel par les Américains, est, pour ceux qui le connaissent, une sorte de “monument” dont il dit: “oui, un monument qu’il détruit lui-même pour en donner les morceaux aux autres…”

Du jour au lendemain, Huberlant se trouva plongée dans des domaines qui ne lui étaient pas totalement étrangers mais dont l’esprit bourgeois de ses jeunes années l’avait totalement éloignée. L’Art et la Littérature.

Il serait trop facile d’écrire de curieux poèmes et de non moins curieux dessins,… pourtant c’est la vérité. Ce qu’on peut appeler un simple don, celui de beaucoup d’enfants, parfois se transforme en une sorte de vocation refoulée par les choses de la vie…

D’abord attirée par l’écriture, elle n’avait pas tardé à farcir d’illustrations insolites les marges des récits imaginaires et des poèmes dont elle remplissait les pages de ses tiroirs secrets.

Brusquement plongée dans un décor fait de livres anciens et modernes, d’oeuvres d’art, de vieux meubles, il lui eût été difficile d’oublier toutes ces petites “choses” dont elle avait farci son enfance. Elle se remit à écrire et à dessiner. Celui que nous publions, le premier de ses dessins, révèle déjà le talent de l’artiste qui, lentement, se décantait seul, car Huberlant est et sera toujours un pur autodidacte.

Un voyage aux Etats-Unis la mène à Los Angeles et San Francisco où elle découvre au hasard ds Galeries et des Musées, toute la richesse des couleurs de l’art abstrait et surtout, s’intéresse aux nouvelles tendances d’un jeune groupe qui tend à simplifier la ligne maîtresse pour en faire une sorte d’imagerie à la fois réaliste et irréaliste. Ces jeunes artistes de plus en plus engagés n’hésitent pas peindre des mondes venus d’ailleurs…

Ce sera le début d’une période abstraite dominée par la couleurs d’où, souvent, surgissent des formes qui intriguent. Puis l’abstraction elle même disparut pour laisser la place à, ce qu’elle appellera son “imaginaire”. Une nouvelle oeuvre naît ainsi autour de formes qui, pour être différentes, inexistantes même, doivent venir de ces mondes lointains, souvent merveilleurs que sont nos rêves.

Comme l’a très bien vu un critique d’art, Huberlant donne des lettres de grande noblesse à une image qui semblerait parfois empruntée à la bande dessinée et qui, déjà, préfigure l’Art qu’Internet en train de créer…

Chacune de ses peintures pose des questions et ne laisse personne indifférent. Elle possède, en plus, la beauté que confère à une oeuvre la véritable création !